Attentats de novembre 2015 : nos jeunes s’expriment

Association IDEES

Attentats de novembre 2015 : nos jeunes s’expriment

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Il y a un an, la France était secouée par une première vague d’attentats. Il y a deux mois, jour pour jour, le territoire était de nouveau touché. Ces événements ont bouleversé tout un pays, mais ont également vu naître un élan de solidarité et d’unité qui se ressent encore actuellement. En témoignent les nombreux hommages rendus aux victimes ces derniers jours. L’occasion pour nous de revenir sur les travaux faits par nos élèves suite aux attentats du mois de novembre.

Vendredi 13 novembre 2015. Cette date restera gravée à jamais dans la mémoire de tous les Français, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes. Notre territoire a été frappé par l’un des attentats les plus violents qu’il n’ait jamais connu. Ce sont des événements marquants face auxquelles on ne sait pas toujours comment réagir. On est surtout face à l’incompréhension. Et parce qu’avant tout il ne faut pas s’enfermer dans la peur et le silence, l’association avait consacré deux séances d’ A.C.E. pour une discussion autour de ces événements. L’occasion pour nos jeunes de se livrer lors d’ateliers d’expression.

Lundi 16 et mardi 17 novembre, nos collégiens et lycéens ont participé à des séances d’A.C.E. pas comme les autres. Exceptionnellement, les devoirs et ateliers ont été mis de côté pour que chaque groupe puisse mener une discussion sur les événements tragiques récents. Les séances ont d’abord commencé par une minute de silence, en hommage aux victimes et en soutien pour les familles endeuillées. Puis s’en est suivi quelques questions pour mener la discussion. Savoir comment les jeunes l’ont appris, ce qu’ils ressentent, s’ils connaissent des personnes qui ont été touchées. Certains étaient présents au Stade de France ou près du Bataclan. D’autres ont eu un proche blessé ou tué. Ce qui est ressorti globalement de cette discussion, c’est que les élèves ressentaient de la peur, avaient peur de se déplacer et n’étaient pas rassurés. Ils étaient tristes, inquiets, et certains craignaient les amalgames. Depuis, nos jeunes ont repris une vie normale.

Après ce moment, les jeunes se sont exprimés à travers des lettres et des dessins. Voici leurs créations :

Madame, Monsieur,
Un mot aux familles des victimes : le vendredi 13 novembre il y a eu le match France-Allemagne, moi j’ai regardé le match jusqu’à la première mi-temps. Je n’ai pas entendu les bombes qui ont explosés. Je ne me doutais pas qu’il se serait passé une chose aussi intense ce jour-là. Le lendemain, en me réveillant, mon père regardait BFM TV et je voyais marqué en bas de l’écran « Attentats à Paris ». Moi je croyais que ce n’était qu’un attentat alors je vis à la télé qu’il y avait au moins 7 attentats à Paris dans divers endroits de loisirs comme au Stade de France, au Bataclan, dans des terrasses de restaurants… Alors, ce jour-là, je conclus que les terroristes ne supportent pas que les gens rient, s’amusent et passent un bon moment. J’ai appris alors que ce jour-là qu’il y a eu des terroristes qui se font exploser comme ça en peur des policiers. Hollande a décrété l’état de guerre.
Yacine, 4A.

Madame, Monsieur,
Je suis vraiment désolé pour vos proches qui sont morts lors de l’attentat dans la soirée du vendredi 13 novembre 2015. Qui s’est passé près du Stade de France, près des restaurants, café… Les victimes se sont fait tirées dessus, peut être que l’un(e) de vos proches y était aussi, dans ce cas qu’ils reposent en paix. Bien à vous. Cordialement. Tenez bon <3
Soraya, 4A.

Madame, Monsieur,
Je suis désolé pour vos proches, ce n’est pas de votre faute, vous ne saviez pas qu’il y aurait un attentat à Paris, au stade, au concert, au restaurant, etc. Toutes mes condoléances encore, ce n’est pas de vrais Musulmans, ils lisent le Coran différemment. N’ayez pas peur d’eux, ils veulent se rendre intéressants alors qu’ils ne le sont pas du tout. Je sais c’est difficile mais il faut continuer de vivre. Je pense à vous, inchallah ils (vos proches) iront au Paradis. Les vendredis chez les musulmans sont sacrés, donc si c’étaient des musulmans entre guillemets, ils n’auraient pas fait ça.
Celia, 4A.

Madame, Monsieur,
Je suis désolée pour ce qui s’est passé vendredi soir, personnellement ma famille n’est pas touchée, mais les 129 morts m’ont beaucoup touché. Je vous souhaite beaucoup de courage.
Sabrina, 4A.

A tous ceux qui ont perdu un proche,
Je souhaite vous présenter toutes mes condoléances après les événements qui se sont passés vendredi dernier. Vous n’avez rien demandé et on vous a quand même pris un être cher. Je prie pour que vos blessures guérissent et qu’un jour vous puissiez sourire à nouveau.
Essayez de continuer à vivre malgré tout car vous le pouvez encore, vivez pour tous ceux qui sont morts. Courage, toute la France pense à vous.
Gracia, référente des 4A.

Hommage aux victimes

Bonjour, nous sommes une association basée à Sevran. Nous, citoyens Français, avons voulu vous présenter nos condoléances. Chacun d’entre nous se sentent touchés et vous a écrit quelques lignes.

Bonsoir et bonjour, peu importe en fait. Il me semble de toute façon que le temps s’est arrêté depuis quelques jours.
Je ne vous connais pas mais j’aimerais pourtant vous prendre dans mes bras. Pleurer avec vous. J’aimerais aussi vous demander pardon au nom de ces barbares.
Cher vous, je n’ose imaginer votre tristesse. Vous qui avez perdu une fille, un père, un amoureux.
Je ne sais pas si mes mots vous réconforteront, mais sachez que je prie pour vous.
Cher vous, ma plume vous quitte mais mon cœur est près de vous à jamais.
Vive la France ! Vive l’Humanité !
Hélène, 30 ans, journaliste et référente.

Nous sommes très tristes et choqué suite aux événements qui se sont passé. Je tiens à vous apporter mon soutien et mes condoléances pour vos proches. Paix à leurs âmes. Les personnes qui ont commis ces actes terribles ne sont pas des êtres humains. Ce sont des monstres et non des musulmans. Nous espérons que ces actes ne se reproduiront plus. N’ayez pas de haine envers les musulmans…
Hatim, 26 ans, chargé de coordination

Je suis désolé pour vos proches. Je vous donne mon cœur. Je connais votre tristesse et votre colère. Pour moi, eux ne sont pas des musulmans. Ils tuent, ils ne pleurent pas. Ce sont des tueurs.
Mohamed, 12 ans, élève I.D.E.E.S.

Je suis désolé pour ce qui est arrivé aux victimes. Vous avez perdu des proches, peut-être votre fille, mère, père, grand-père, oncle… Mais je vous soutiens.
PS : Pleurez si vous voulez car ça ne fait pas de vous des personnes faibles.
Salma, 11 ans, élève I.D.E.E.S.

Ce ne sont pas des musulmans car ils font tout le contraire du Coran. Restons forts et ne cédons pas à cette terreur. Restons tous unis. Vraiment désolé pour ceux qui ont perdu des proches.
Najwa, 11 ans, élève I.D.E.E.S.

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